Bagues et adaptateurs d'inversion pour la macro

Comment transformer un objectif classique, ordinaire, afin de réaliser des prises de vues rapprochées, de type macro ou proxy ?

Avantages et inconvénients...

La formule est connue. Pour effectuer des prises de vues en macro, faute d'équipement adapté, il suffit de retourner un objectif traditionnel, lorsqu'on ne possède pas l'équipement macrophotographique adéquat, mais surtout onéreux.

Mais dès lors se poseront les questions de savoir comment fixer l'objectif au boîtier, mais aussi, qu'en sera-t-il des accouplements électriques/électroniques et de l'inter-action entre le boîtier et la focale. Enfin, comment se feront l'ouverture et le focus et de quelle manière s'effectuera la distance minimale de mise au point.

Rappel...

Pour réaliser de la macrophotographie, ou de la proxy-photographie, il existe plusieurs méthodes, en fonction de l'équipement.

– L’objectif macro spécifique

Ce type d'objectif spécifique et majoritairement de qualité permet une maîtrise parfaite du rapport d'agrandissement, du recul par rapport au sujet. L'adaptation de tubes allonges et de soufflets se réalise aisément, par allongement accentué du tirage (retrait de l'objectif par rapport au plan film/capteur) et donc du rapport d'agrandissement.

– Les bagues allonges

Equipés ou non de relais électriques (contacts/câblage), les tubes allonges, peu coûteux, ont l'avantage de ne pas dénaturer la qualité optique. Par contre, ils offrent l'inconvénient d'absorber la lumière.

– Les bonnettes macro

Les bonnettes (type de lentille, "à effet loupe") s'adaptent généralement à l'avant des objectifs [pour un rendu macro, télé ou grand-angle (facteur 0,7x, par exemple)], pour une utilisation exclusivement manuelle. Ces lentilles augmentent le rapport d'agrandissement du sujet photographié ou le diminuent. Ce dispositif altère toutefois la qualité intrinsèque des objectifs (déformation du sujet photographié, perte de luminosité, poids et encombrement...).

– La bague d’inversion

Ce type de bague existe en plusieurs déclinaisons. Généralement, elle est constituée d'une simple bague qui se visse directement sur l'avant de l'objectif (filet porte filtre). Ce dispositif se décline également dans une version autofocus plus onéreuse, avec toutefois la conservation des automatismes d'exposition.

Une bague existe pour la marque Nikon. Il s'agit de l'accessoire "BR-2A" (de 5 à 30€ selon la marque / tarif 2020).

Remarque : les bagues d'inversion ne fonctionnent pas correctement avec des objectifs dépourvus de bague de diaphragme, de type "G" (sauf à pleine ouverture), comme chez Nikon, par exemple... La bague autorise toutefois, avec succès, l'emploi d'objectifs provenant de marques tierces pourvus d'accouplements "exotiques", complexes, rares ou simplement très spécifiques... Enfin, le vissage (calage, en butée de filet) de l'objectif ne respecte pas le positionnement (alignement) exact des marquages de l'objectif, par rapport à l'axe longitudinal du boîtier.

Plus d'explications, par l'image, ci-dessous...

Ainsi "sandwichés" : boîtier X-H1 Fujifilm + adaptateur Nikon(G)-FX (Fuji) + bague de type Nikon BR-2A : baïonnette Nikon (mâle) - Filet mâle de 52mm + objectif Nikon 50mm f2.0 + adaptateur muni d'une baïonnette femelle Nikon et filet femelle de 52mm + filtre UV protecteur, avant, d'un diamètre de 52mm... 

Détails sur les composants - Photos proxi réalisées au moyen de l'équipement détaillé, à f-8.0 et à une distance maximum de quelques centimètres. Notons que la plage de focalisation (focus minimum-maximum) est infime : à peine quelques degrés de champ d'ouverture angulaire... - Prix des trois composants (1 à l'arrière + 2 à l'avant), moins de 20€ (tarif 2020), hors adaptateur Nikon (G)-FX et bouchon avant