redresseur de porte-filtre

 

Il peut arriver qu'un objectif photo soit malmené, au point de se déformer à hauteur du porte-filtre. Dès lors, l'optique se révélera partiellement inutilisable, et, bien souvent, indémontable par l'avant. Face à cette situation, beaucoup tentent d'user des grands moyens, pour sortir de l'embarras. Ainsi, c'est l'occasion donnée, à bon nombre de photographes de s'improviser mécanicien-réparateurs, alors qu'équipés de pinces, de tournevis, ou autres ustensiles de cuisine... Toujours est-il, qu'après "opération", dans tous les cas d'espèce, l'objectif aura perdu d'un point de vue esthétique (résultat/finition dégradés, souvent bien pire qu'avant intervention), mais aussi, assurément, au plan de la valeur marchande. Raison pour laquelle, aussi, il est possible de se procurer à très bon compte, sur le marché de l'occasion, certains objectifs ayant été malmenés de la sorte ("victimes")...    

 

Le redresseur de collet

L'outil est constitué de trois parties principales, ainsi : le cadre fixe muni de ses deux guides et de leur butée, le coulisseau (demi-corps) prolongé d'une tige filetée (vis) et le papillon (écrou).

L'ensemble du corps est en alliage d'aluminium. Seules les parties mobiles, filetées ou taraudée(s), sont en acier.

L'ustensile se décline sous la forme d'un écarteur manuel dont la partie mobile, guidée sur les flancs, est actionnée par un écrou (papillon) le long d'une longue tige filetée (vis).

 

L'opération

Positionné sur l'avant de l'objectif à redresser, c'est sous l'action mécanique de l'outil, qu'une pression s'opèrera, de manière circulaire, en un point qu'il sera bon d'estimer correctement au préalable (marquage au feutre de la zone) et de manière modérée/mesurée.

On évitera de "forcer" et on répétera l'opération de manière symétrique. Le risque étant qu'il existera toujours la possibilité d'un rejet de matière, au-dehors de la périphérie et donc du diamètre initial du collet, en cas d'excès (forcé).

NB : prévoir une lubrification (graisse ou huile) des parties mobiles (écrou/vis).

 

Finition et peinture

Pour ce faire, la bague frontale (porte-filtre) devra être dévissée, poncée, dégraissée (à l'alcool) et "bombée" à la peinture noire satinée. Le revêtement pourra être durci au moyen d'un sèche cheveux ou rapproché (3-5 cm) d'une source chaude, de type halogène (tube de 100 watts). 

Un filet partiellement écrasé par l'outil pourra être "récupéré", refaçonné, au moyen d'une pointe en acier ou d'un fin tournevis.  Un marqueur (feutre indélébile) noir pourra efficacement recouvrir un filet intérieur (porte-filtre) dégarni de sa peinture.

 

L'outil est vendu, accompagné d'un clef Allen à 6 pans, sur Ebay, au prix de +/- 40-45€ (2020).

Rapport qualité/prix : 8/10

Maniabilité de l'instrument : 7/10

Résultat (travail) : 7,5/10

Un objectif endommagé ;  l'outil, en arrière-plan, monté de manière symétrique, à large lèvres (tel que vendu)

L'objet, à la vente (annonce) : on remarquera, à l'image, l'écarteur muni de ses petites lèvres (face 2) - Photo promotionnelle du vendeur (avant/après) - Détail sur le papillon et sur la vis qui devront être légèrement graissés, afin d'éviter qu'ils ne se grippent - L'outil positionné avec un "essuie-tout" en papier (risque pour la lentille frontale), à hauteur du porte-filtre - L'avant de l'objectif redressé au moyen d'un mixage des lèvres (grande, pour la partie opposée au coup ; petite, côté bosselé) - Rejet de métal lié au fait qu'aucune bague n'ait été posée en guise de cerclage externe/périphérique (en guise de retenue) - L'objet "redressé"