Hélicoïdaux en M42 sur bague d'adaptation L39/M39

MODULARITE, ALIGNEMENT ET MISE AU POINT DEPORTEE

 

Lorsque cela est possible, pourquoi se priverait-on de modifier un adaptateur dédié FX-L39*, à tirage au standard Leica, en un FX-M39 (bis) de type M42 bien plus modulable ?

 

Technique, méthode et transformation

a/ Modifier un adaptateur court L39 en remplaçant la bague intérieure mobile à 360 degrés, bloquée par 3 vis Allen, par celle d'un M42 et profiter de l'occasion, pour faire varier le tirage, par l'adjonction d'un hélicoïdal... voilà la méthode que avons voulu partager avec vous dans le présent article.

b/ Transformation par usinage (cylindrage/alésage), avantages et inconvénients du procédé, pour ce que certains décrient l'usage des adaptateurs... comme "du bricolage".

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Depuis plusieurs années, il est possible, à faible coût, de trouver sur le marché asiatique, des adaptateurs hélicoïdaux de dimensions variées offrant des variations de tirage ; un matériel pouvant, de façon peu onéreuse, également, faire office de tube allonge "proxy" ou "macro".

 

En ce domaine, plusieurs fabricants proposent des accessoires dont l'amplitude minimale/maximale offre, d'une part, des tirages réduits, et, d'autre part, un gain en terme d'encombrement. Le système permet surtout un gain appréciable au niveau de l'amplitude obtenue par rallongement/déploiement, ce qui en fait un outil idéal non seulement en matière de rapport de grossissement, mais également, lorsqu'on doit faire cohabiter d'anciennes optiques, peu précises, au niveau du réglage de la mise au point ; physiquement/mécaniquement déficientes à hauteur de la bague du focus (car usée, peu fluide, mal ou peu lubrifiée). Qualités assurément non rencontrées, non plus, lorsqu'on a affaire à des adaptateurs rustiques, "fixes", bon marché : soit, parce qu'ils n'autorisent pas ou mal, la focalisation sur l'infini, ou, tout bonnement, qu'ils s'adaptent de manière boiteuse, avec un jeu mal maîtrisé, sur des boitiers modernes "mirrorless".

 

A propos de ces "variateurs hélicoïdaux" (hélicoptère, comme certains les nomment, aussi)

Ces dispositifs sont proposés recouverts d'un traitement de surface au fini noir satiné ou mat exclusivement. On peut se les procurer généralement dans le commerce "en ligne". L'éventail des produits couvre une amplitude pouvant aller de 10 à 90mm (10-15.5, 12-17mm, 13-22, 17-31, 25-55, 35/36-90mm...).

Rmq. : Notons que 2, 3 accessoires peuvent toujours, le cas échéant, être vissés, bout à bout, afin d'offrir une modularité accrue.

 

Aspect physique

Les "hélicoïdaux" sont légers, robustes, bien construits, démontables et pourvus, en grande majorité et en leurs extrémités, de montures à la norme M42 (M/F) ; le filet intérieur pouvant, le cas échéant, être réduit via une bague (descendante) M42-L39, à la norme ancienne Leica.

En parallèle de ces équipements modulables, il existe également un choix d'adaptateurs "dédiés" pourvus, eux, côté optique, d'un filet M42 ou M52 "femelle" et, à l'opposé, de montures "mâles à ailettes" aux normes courantes/modernes : Fujifilm (FX), Sony (E/NEX), Micro 4/3, Nikon, etc.

 

Les adaptateurs liés à l'usage d'anciens objectifs, sur des équipements modernes de type "sans miroir" : rappel du pourquoi et du comment...

En matière d'adaptateurs "classiques", fixes, fondus dans la masse (aluminium) et dotés d'une bague M42 ou L39 amovibles ou d'une baïonnette en une de leurs extrémités, notons que le tirage des accessoires varie, non seulement, selon les marques d'appareils "mirrorless" pour lesquels ils ont été élaborés, mais également au regard des caractéristiques mécaniques, du tirage intrinsèque des optiques et selon les marques et fabricants.

 

Jadis, diamètre et tirage mécanique des équipements

Pour un format de pellicule nécessaire à un équipement (appareil) donné, il est impératif de mettre en présence un type de monture qui se caractérise par trois critères (hors prise en compte de la distance focale) ; ainsi : le diamètre, le tirage mécanique et le système d'accroche/d'accouplement.

 

A/ La variation du diamètre ne constitue pas un trop gros problème. Ainsi, il suffit d'un adaptateur capable d'absorber l'augmentation ou la diminution de taille.

 

B/ Le modèle d'accroche constitue un aspect gênant. Quiconque aura essayé de visser une ampoule à culot réduit E14 dans un soquet E27 ou à baïonnette aura vite compris où se situe la difficulté inhérente à l'usage de standards variables selon qu'on se trouve en un point ou l'autre du globe.

 

C/ En ce qui concerne les montures à baïonnette... Physiquement, les ailettes ne sont pas exactement positionnées en un même nombre (3 ou 4), en plus de ne pas être usinées dans une taille identique. Ce qui peut se révéler très handicapant, voir insoluble en terme « d'adaptabilité » inter-marques.

 

D/ Ce qui s'avère bien plus encore problématique, concrètement, c'est la notion de tirage mécanique.

 Pour rappel, le tirage mécanique est la distance qui sépare, selon le format de la surface sensible (ou du capteur), l'extrémité de la monture de l'objectif et le plan à exposer. Lorsque le tirage mécanique minimum n'est pas correct, la mise au point à l'infini peut s'avérer irrémédiablement impossible.

 

Dans un souci commercial et de marketing chaque constructeur y est allé de sa propre popote intérieure, tant en matière de tirage mécanique, qu'à propos de la forme et de la complexité des montures et de leur verrouillage associé.

 

Dès lors, pourquoi se doter d'une bague d'adaptation adéquate, la plus polyvalente possible ?

 

L'idée première commerciale, simple dans sa mise en action, est d'intercaler une bague d'adaptation fixe dont l'épaisseur compense la différence de tirage mécanique, tout en disposant d'une monture femelle d'un type, et, à l'autre bout, d'une monture dédiée mâle.

 

Avec l'apparition des appareils photos modernes, sans miroir ("hybride"), tout est ENFIN devenu possible, -ou presque-, au grand dam des fabricants d'objectifs modernes.

 

Raison pour laquelle, aussi, les hybrides Fujifilm, Olympus, Panasonic, Nikon et Sony se sont avérés très prisés des amoureux d'anciennes optiques sentimentalement attachés à certains équipements personnels, anciens ou offrant des rendus optiques atypiques (l'objectif du grand-père, une optique allemande ou russe, à effets, achetée bon marché, etc.).

 

Contraintes liées à l'usage de bagues d'adaptation

Utiliser une bague d'adaptation revient à faire un bond arrière assez considérable dans le temps, tant on a changé nos habitudes en matière de pratique et de confort propres à l'usage des automatismes modernes offerts par les appareils photo modernes (exposition, autofocus,...). Notons au passage qu'à de rare exceptions près, les adaptateurs ne sont pas du tout adaptés pour une transmission entre l'objectif et l'appareil de prise de vue. Dès lors, il est impératif de se réhabituer à des prises de vues plus sommaires, en mise au point manuelle, dans des modes manuels d'exposition ou de priorité à l'ouverture. Notons toutefois qu'un dispositif d'assistance à la mise au point, en mode "focus peaking", est très souvent intégré aux boîtiers. Ce mode opératoire s'avère un atout précieux pour un focus précis, réussi, sur le sujet.

 

Pourquoi n'existe-t-il pas de monture universelle ?

Nous connaissons peu de marques ayant autorisé le partage d'un même type de monture et d'optiques, si ce n'est en matière d'équipement normalisé Micro 4/3 : Olympus, Panasonic-Lumix.

 

Pour l'heure, les standards de qualité et de performance varient. Certaines marques, comme Fujifilm demeurent essentiellement fidèles à l'utilisation du format APS-C. Sony et Nikon (et depuis peu, Lumix) partagent une gamme mixte d'optiques dédiées à leurs capteur APS-C et "full frame"...

 

Des constructeurs d'optiques manuelles chinois indépendants ont investi, avec succès, pour remettre au goût du jour certaines formules optiques anciennes. Ainsi un grand nombre d'objectifs modernes ont vu le jour. De qualité, peu onéreux, ils se déclinent sous des labels quelque peu « exotiques ». Relevons à ce sujet, les classiques labels : 7Artisans, TTArtisan, Meike, Kamlan, Samyang...

 

Tamron, Sigma et autre Viltrox se sont lancés, quant à eux, à plus grands frais, à concurrencer non sans difficultés, les grands constructeurs, en ce qu'ils avaient de meilleur en matière d'optiques autofocus.

 

Et maintenant, me direz-vous, que faire de ce montage que personne n'a eu l'idée de porter en production ?

 

Quiconque se procure un hélicoïdal et un adaptateur ordinaire ("rondelle") à visser à son extrémité ne rend pas particulièrement aisé l'usage qui est fait du montage, alors que l'objectif se retrouve vissé/fixé à son extrémité sous des angles plus ou moins favorables à la lecture et à la manipulation.

 

Ainsi, qui ne s'est jamais retrouvé à pester à cause d'un alignement appareil "mirrorless" - objectif, complètement désaligné, désaxé ?

 

1. Avantages inhérents au montage proposé...

 - Permet une augmentation/diminution du tirage, par-delà les caractéristiques intrinsèques des objectifs utilisés

 - Eléments commercialisés en quantité et en qualité

- Faible coût

- Modularité/adaptabilité et "retro-action" possible après démontage des dispositifs / éléments

-  Possibilité de descendre d'un vissant M42 vers un L39 au moyen d'une bague réductrice peu onéreuse

 - Précision de l'alignement du couple appareil photo-objectif

- Usage d'optiques anciennes "à caractère" [flare (pour la vidéo et +), douceur, rendu chromatique atypique, aberration chromatique,  vignetage, bokeh singulier "tournant", aux formes inhabituelles, etc.]

 2. Inconvénients...

 - Produit introuvable, tel quel, dans le commerce

 - Usinage impérativement nécessaire (bague M42 cylindrée au tour mécanique, afin de se loger dans l'adaptateur L39 de type Leica...

 

 https://fuji-and-co.jimdofree.com/accessoires/adaptateurs/

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Monture_L39/M39

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Monture_M42

 

* (Ou compatible avec toutes autres marques d'appareils "wirreless")

 

Un alignement précis par rapport à l'appareil photo - Sur la bague L39, on remarque une des 3 vis Allen de calage de la bague intérieure, ici, non visible et de type M42

1+2/ Couple adaptateur FX + hélicoïdal 17-31mm (de taille moyenne) mini d'un bouchon M42 en sa partie haute : développement haut et réduit - 3+4/ Pancolar 50mm f-1.8 en M42 monté sur un X-H1 Fujifilm

1+2/ Mise au point sur l'infini en toutes circonstances garantie, quelle que soit l'optique vissée sur le dispositif - 3-4/ Position "proxy" garantissant un rapprochement minimum à 20 cm du plan film

1/ De gauche à droite "sandwichés" : bouchon - pare-soleil - filtre UV - Pancolar 50mm - hélicoïdal 17-31mm - L39-FX modifié - bouchon FX (Fujifilm) - 2/ Vue intérieure sur l'assemblage - 3/ Adaptateur L39-FX modifié/usiné - 4/ Les bague et adaptateurs tels que décrits supra, dans le texte - 5/ Adaptateur modifié en M42 avec une bague de descente vers du L39, et, au premier plan, la bague originelle, en L39 - 6/ Adaptateur pour boitiers de type Micro 4/3 - 7+8/ Hélicoïdal équipé d'un adaptateur NEX (Sony APS-C) "fixe", ne garantissant pas du tout le parfait alignement des commandes manuelles objectif-boitier

Eventail de produits, caractéristiques et tarifs (2023, hors frais d'envoi et éventuelles TVA et taxe d'importation portés en sus)...